Notre Histoire
A la fin de la Première Guerre Mondiale un groupe d’artistes réunissant Alexandre Cingria (1879-1945), le sculpteur François Baud, le peintre et mosaïste Marcel Poncet et l’orfèvre Marcel Feuillat, issus de l’Ecole des Arts Industriels, fondèrent un mouvement d’art religieux qu’ils nommèrent « Groupe de Saint-Luc ». Feuillat, séduit par la forte personnalité de Cingria, réussit à créer un véritable atelier d’art sacré durant l’entre-deux guerres.
En 1930 Jules Reusse, orfèvre, rejoint l’atelier et assista Feuillat jusqu’en 1942. Pendant 13 ans, inspiré par la tradition médiévale, il parfait son art, recherchant la perfection dans l’exécution.
Riche de cette expérience, Jules Reusse ouvrit son propre atelier en 1942, poursuivant la tradition de Feuillat.
Son atelier de Carouge connut des commandes constantes, qui ne furent ralenties que par la diminution de la construction des édifices religieux. On lui doit notamment des œuvres à Châtel-Saint-Denis, à Colombey, le tabernacle de l’église de Bovernier… et son art était reconnu au delà de la Suisse.
Son fils François, né l’année même où s’ouvrit l’atelier paternel, se destina lui aussi au métier d’orfèvre. Il entra à l’Ecole des Arts Décoratifs et après avoir obtenu le premier prix de l’école en 1961, fit des stages de perfectionnement près de Stuttgart et dans un atelier de Munich. De retour à Genève, il vint travailler avec son père, s’inscrivant ainsi dans la longue lignée de l’art sacré.
Ciboires, calices, ostensoirs furent ainsi ses premières œuvres. Les années 70 entrainèrent François Reusse vers la bijouterie et la joaillerie. Le plaisir de l’orfèvrerie, de l’incrustation, de la ciselure, de la gravure et de l’émail n’ont pour autant jamais quitté cet artisan artiste, qui a toujours cherché à dépasser son art et à expérimenter de nouvelles techniques. Dans son atelier carougeois, il perpétua la tradition de l’orfèvrerie, et exécute régulièrement des commandes d’œuvres d’art sacré.
Ainsi, en 2012, François Reusse participa à la création du Polyptique du rosaire de Notre-Dame de Genève.
Calice créé par Marcel Feuillat et restauré par François Reusse
Les éléments ciselés et dorés par François Reusse, illuminent chacun des panneaux. En 2015, touché par les difficultés de la population chrétienne en Irak, il réalisa un Tabernacle pour l’église de Mossoul.
Cet héritage d’amour de l’art, du travail des métaux précieux et des pierres, a été transmis à Josiane Reusse dont les ateliers de sertissage et de bijouterie œuvrent depuis des années dans le respect des traditions et des savoir-faire ancestraux. Toujours guidée par l’expérimentation, Mme Reusse a ouvert CN Précis en 2019, un « lab » dédié à l’horlogerie.
La relève est aujourd’hui assurée par son fils Sofiane Reusse, sertisseur de formation. Imprégné du savoir-faire familial depuis toujours, Sofiane est d’ors et déjà impliqué dans le développement de la maison Reusse. Au côté de sa mère, il perpétue l’héritage d’une famille renommée.